SERMON BP. TISSIER AT CHARTRES FRANCE MAY 19TH- IN FRENCH and ENGLISH TRANSLATION

[Dawn Marie]

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il.

Chers pèlerins,

Nous sommes sous la pluie et nous avons froid, mais à l'intérieur la charité, le Saint-Esprit brûle en nous. Et nous pensons à saint Joseph sur les routes d'Egypte quand, après avoir compris qu'il devait être le père adoptif et légal du Fils de Dieu, il dut brusquement pendant la nuit quitter Bethléem pour aller en exil.

Eh bien, c'est un peu l'image de notre situation, bien chers fidèles, nous sommes sur les routes de l'exil, pour longtemps peut-être. Et nous devons prendre courage avec le Saint-Esprit en imitant la conduite, la vocation de saint Joseph. Quand l'Ange lui dit pendant la nuit : « Joseph, prends Marie et l'Enfant et fuis en Egypte », eh bien, immédiatement, sans discuter, il partit là-bas, dans un pays étranger dont il ne connaissait même pas la langue, et pendant un ou deux ans, jusqu'à ce que Dieu le rappelât d'Egypte. « J'ai rappelé mon fils d'Egypte ».

Dans notre situation dans l'Eglise, chers fidèles, nous ressemblons un peu à la Sainte Famille. Nous sommes en exil et pourtant nous sommes la Sainte Famille. Voyez la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, c'était l'Eglise en germe. L'Eglise n'existait pas encore mais c'était le germe de l'Eglise. Il y avait d'abord Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Chef de l'Eglise, de son Corps mystique ; il y avait le premier membre de l'Eglise, Marie, la Très Sainte Vierge Immaculée, rachetée par avance dans le Sang de Jésus-Christ ; il y avait Joseph, purifié du péché originel sans doute avant sa naissance, nous ne le savons pas exactement. En tout cas, la Sainte Famille représentait l'Eglise.

Nous avons en effet gardé l'unité de l'Eglise, la catholicité de l'Eglise, Une,  Sainte, Catholique et Apostolique

Eh bien, nous, chers fidèles, dans la Tradition, la Fraternité Saint-Pie X et les sociétés religieuses et sacerdotales amies, nous portons l'Eglise dans l'exil. L'Eglise étant officiellement occupée par les modernistes, nous sommes réduits, portant l'Eglise en nous, à l'exil. Et cela pourra durer quelques années encore jusqu'à ce que le Seigneur envoie son Ange et nous dise : « Maintenant tu peux rentrer dans la terre d'Israël » officiellement. Mais nous portons quand même l'Eglise en nous !

Je me souviens que Mgr Lefebvre nous avait expliqué très bien que nous avions en nous, nous dans la Tradition, les quatre notes de l'Eglise catholique, les quatre notes de l'Eglise, pour bien marquer que dans notre situation anormale d'exil, nous restons catholiques, au coeur de l'Eglise. Nous avons en effet gardé l'unité de l'Eglise, la catholicité de l'Eglise, Une,  Sainte, Catholique et Apostolique. L'unité parce que nous avons gardé la foi. L'unité de l'Eglise consiste d'abord dans la foi catholique. Que tous les catholiques professent la même foi. Eh bien nous avons l'unité de l'Eglise parce que nous avons la foi de toujours, chers fidèles, et il n'est pas question de la quitter et de nous compromettre avec l'hérésie moderniste.

Ensuite... Une, Sainte. Nous avons gardé la sainteté de l'Eglise puisque vous en êtes la preuve, chères familles où le Bon Dieu choisit ses belles vocations religieuses et sacerdotales, d'une vie consacrée au Bon Dieu, qui est un modèle pour toute l'Eglise. Nous avons gardé la note de sainteté de l'Eglise, par la grâce de Dieu.

Une, Sainte, Catholique... nous avons aussi la catholicité de l'Eglise puisque la Tradition que nous représentons d            ans le monde entier, pas seulement en France, pas seulement aux Etats-Unis, représentés par son Supérieur de District, pas seulement en Allemagne, représentée par de nombreux pèlerins, mais de tous les pays du monde. Vous chers pèlerins, vous êtes la preuve que la Tradition, bien vivante en nous, est bien catholique.

Et enfin, nous représentons l'apostolicité de l'Eglise. L'Eglise est apostolique et nous sommes apostoliques. Cela signifie que nous avons la succession apostolique par les évêques, nous autres, nous avons reçu l'épiscopat des mains de Mgr Lefebvre d'une façon légitime, même si elle était anormale. Et par conséquent, tant que nous sommes dans l'Eglise et en exil, nous portons en nous l'Eglise.

N'est-ce pas la Tradition, la foi catholique de toujours que nous représentons ?

Alors, chers fidèles, souvent nous nous demandons, quelle est notre vocation ? Ne serait-ce pas de chercher à Rome les bénédictions auxquelles nous aurions droit ? De chercher les approbations et les reconnaissances ? Certes, c'est une question que nous pourrions nous poser mais ce n'est pas la question essentielle. La vraie question que nous devons poser, à savoir quel témoignage nous devons donner à la foi catholique aujourd'hui, dans la situation de l'Eglise qui souffre une crise terrible. Quel témoignage nous devons donner aujourd'hui. Et la réponse sera le témoignage des témoins de la foi et des martyrs. Tous ces saints de l'Eglise, tous ces confesseurs de la foi, tous ces martyrs de l'Eglise sont pour nous un exemple.

Voilà donc la réponse à cette question, chers fidèles, de savoir la manière, le moyen de porter ce témoignage à la face de l'Eglise, d'être sur le pinacle, publiquement condamné à l'exil. Eh bien c'est un avantage puisque notre témoignage est plus éclatant d'être considéré comme une pierre de scandale par les modernistes comme Notre-Seigneur l'était, pour Hérode, à ce moment-là. N'est-ce pas un avantage pour l'Eglise de voir où se trouve la Tradition ? Cette pierre de scandale pour les modernistes, pour ce qu'on appelle l'Eglise conciliaire, c'est-à-dire cette secte qui occupe l'Eglise catholique. C'est un avantage pour nous d'être regardés comme exclus, comme en exil, chers fidèles, d'être regardés comme la pierre rejetée par les bâtisseurs et qui deviendra, qui est déjà, la pierre d'angle, la pierre qui soutient l'édifice. N'est-ce pas la Tradition, la foi catholique de toujours que nous représentons ?

Nous exigeons de garder notre profession de foi, publique et complète, catholique.

Alors, voilà les raisons pour lesquelles nous ne pleurons pas si nous ne recevons pas de Rome les approbations, peut-être attendues, je ne sais pas. Restons tranquillement en exil tant que Dieu le voudra, et portons ce témoignage de la foi catholique que les martyrs ont donné.

Je parlais ce matin aux enfants, de saint Herménégilde. C'était un jeune martyr qui avait dix-sept ans, qui vivait au VIème siècle. Il était catholique mais son père était hérétique, aryen. Il devait hériter du trône d'Espagne, mais son père, furieux de voir que son fils était catholique, lui supprima la succession au trône et le condamna à la prison, et Herménégilde - que nous fêtons le 13 avril, donc il y a un mois - était en prison depuis plusieurs mois quand la fête de Pâques approchait. Il aurait bien voulu recevoir la Communion, la Sainte Communion pascale. Et son père y pensait et lui envoya un évêque lui portant Jésus-Hostie. Quel bonheur pour Herménégilde, de pouvoir avoir une communion pascale ! Seulement voilà, l'évêque entre dans sa cellule et se présente : « Je suis l'évêque de Huesca, et je suis aryen. Et je porte la sainte Communion. » Je suis aryen, c'est-à-dire je ne suis pas catholique. C'était un évêque qui n'était pas catholique, chers fidèles, et qui portait la communion à Herménégilde.

Qu'a fait Herménégilde ? Qu'auriez-vous fait à sa place ? Auriez-vous accepté quand même de recevoir la sainte Communion, recevoir Jésus-Hostie ? Est-ce que ça ne vaut pas la peine de faire quelques compromis, d'accepter de mains indignes quand même Jésus ? Cet évêque célébrait validement la messe, bien qu'il ne crût pas que Jésus fût Dieu parce que c'était la religion aryenne. Il ne croyait même pas que Jésus fût Dieu mais on pense qu'il pouvait célébrer validement la messe. Il apportait Jésus-Hostie.

Eh bien, en un clin d'oeil, inspiré par le don du Saint-Esprit - le Saint-Esprit que nous fêtons aujourd'hui - par le don de conseil, il a dit « non, je ne recevrai pas la communion de vos mains sacrilèges. Moi, je suis dans les fers mais je suis libre pour faire mon salut; et vous qui êtes libre, Monseigneur, eh bien vous êtes esclave du diable, parce que vous avez une foi fausse. Vous n'êtes pas catholique. Et je ne recevrai pas la communion de mains sacrilèges ».

Exemple pour nous, bien chers fidèles. Tous les beaux cadeaux qu'on pourrait nous offrir depuis Rome, nous ne sommes pas prêts de les accepter sans examen, sans considérer les circonstances dans lesquelles ce cadeau nous serait fait. Nous exigeons de garder notre profession de foi, publique et complète, catholique. Nous ne pouvons pas recevoir des cadeaux empoisonnés qui nous condamneraient à des compromis avec des modernistes. Voilà l'exemple de saint Herménégilde, inspiré par le Saint-Esprit.

Joseph et Marie, voilà nos conseillers

L'exemple aussi de saint Joseph qui resta en exil, contenant l'Eglise, toute l'Eglise entière jusqu'à l'heure du retour en Terre Sainte. J'ai rappelé mon Fils d'Egypte.

Dans cette attente, bien chers fidèles, prions bien la Très Sainte Vierge, l'Epouse du Saint-Esprit, qui fut remplie des sept dons du Saint-Esprit, dès le premier instant de sa conception. Elle qui eut le don de conseil quand elle reçut le message de l'ange Gabriel lui disant qu'elle devait devenir la Mère de Dieu. Elle a dit oui, fiat, immédiatement. Le don de conseil. Et elle qui a eu le don de force au pied de la Croix, de rester trois heures debout devant son Fils, Dieu fait Homme, agonisant sur la Croix, sous ses yeux. Restée ferme comme la Mère du Souverain Prêtre, la Mère de la Victime divine pour nos péchés.

Eh bien, demandons à la Très Sainte Vierge de nous remplir des sept dons du Saint-Esprit, spécialement par son intercession, spécialement le don de conseil qui nous dictera notre conduite, divinement ; le don de force de savoir dire non, quand il faut dire non, parce que la force consiste davantage à résister au mal qu'à attaquer l'ennemi.

Restons bien fermes, unis dans une même foi catholique, bien chers fidèles, sous le patronage de saint Joseph auquel nous allons renouveler tout à l'heure la consécration de la Fraternité Saint-Pie-X.

Ainsi soit-il.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Mgr Bernard Tissier de Mallerais

[Dawn Marie]

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Dear pilgrims,
     
Although we are in the rain and we are cold, inside of us the charity of the Holy Ghost is burning! Our thoughts are with St Joseph on the road to Egypt, who, having understood that he was the adoptive and legal father of the Son of God, suddenly in the night had to leave Bethlehem and go into exile.

Well, this is rather in the image of our own situation, my dear faithful. We are on the paths of exile and that may be for a long time. We must take courage, with the Holy Ghost, imitating the example and the vocation of St. Joseph. When the angel said to him in the night: “Joseph take Mary and the Child and flee into Egypt!” immediately and without question, he went and stayed there, in a foreign country where he did not even know the language, for one or two years − until God called him back from Egypt. “I called my Son out of Egypt!”

(Looking at) our position in the Church, dear faithful, we resemble a little the Holy Family; we are in exile and yet we are the Holy Family. You see, the Holy Family of Jesus, Mary and Joseph was the seedling-Church! The Church did not yet exist but here was the Church in seed; there was first Jesus Christ, the Son of God, the head of the Church, his Mystical Body; then there was the first member of the Church, Mary, Most Holy, Immaculate Virgin, redeemed in advance through the blood of Jesus Christ; and there was Joseph, cleansed of original sin, probably before his birth (we do not know exactly).
     
So, the Holy Family represented the Church. Well we, dear faithful, in Tradition, the Society of St. Pius X and the friendly religious and priestly communities, we carry the Church into exile! Since the Church is officially occupied by the Modernists, we are sent into exile, carrying the Church within us, and this may last for a few more years, until the Lord sends his angel and tells us, “Now you can return to the land of Israel,” officially. But we are still carrying within us the Church!

I remember that Archbishop Lefebvre explained very well to us that we had within us, in Tradition, the four notes of the Catholic Church, the four marks of the Church, showing that, despite our abnormal situation of exile, we remain at the heart of the Catholic Church! We have indeed kept the unity of the Church, the catholicity of the Church, One, Holy, Catholic and Apostolic.

“Unity” because we have kept the faith! The unity of the Church is first of all in the Catholic faith, in that all Catholics profess the same faith! Well, we have the unity of the Church because we have the faith of all time, dear faithful, and there is no question of leaving it and compromising with the modernist heresy.

After “One”, Holy! We have kept the holiness of the Church and of that you are the proof, dear families where God chooses these beautiful religious and priestly vocations, lives devoted to God which are a model for the whole Church! We have kept the note of the holiness of the Church by the grace of God.

“One, Holy,” Catholic! We also have the catholicity of the Church, for the Tradition we represent has spread worldwide! Not only in France, not only in the United States, represented here by its district superior, not only in Germany, represented by many pilgrims, not only in these places ... but all over the world! You, dear pilgrims, you are the proof that Tradition, so alive in us, is Catholic!
And finally we represent Apostolicity of the Church! The Church is Apostolic, we are also apostolic. That means we have the apostolic succession through our bishops. We, bishops of the Society of Saint Pius X, have received the episcopate from the hands of Archbishop Lefebvre in a legitimate way, even if it was abnormal. And therefore, as long as we remain in the Church, we carry the Church in exile.

So, dear faithful, we may often ask what is our vocation? Could it not be to seek from Rome those blessings which rightfully should be ours − to seek approval and recognition? Of course, this is a question we could ask ourselves, but it is not the essential question!

The real question we must ask ourselves is: “How should we witness to the Catholic faith today, in the present situation of the Church which is suffering a terrible crisis?”  What witness should we bear, today? And the answer is the testimony of all the witnesses of the Faith and the Martyrs! All these saints of the Church, these confessors of the Faith, all the martyrs of the Church are an example for us!

So here is the answer to that question, dear faithful!  This is the best way to bear witness before the whole Church: to be on a pinnacle and publicly condemned to exile. Well, this is to our advantage because our testimony is all the more striking for being considered a stumbling block by the Modernists  – just as Our Lord was by Herod at the time. Is it not an advantage for the Church to see where Tradition is? This is the stumbling block for the Modernists, for what is called the Conciliar Church, that is to say, the SECT that occupies the Catholic Church. This is an advantage for us, to be regarded as excluded and in exile, dear faithful; to be looked upon as the “stone rejected by the builders” which will become, and already is, the cornerstone, the stone that supports the building.

Is it not Tradition, the Catholic faith of all time that we represent? So here's why we do not weep if we do not receive from Rome that news which was perhaps expected… or whatever. Let us remain quietly in exile as the good Lord wills. And let us bear this witness to the Catholic faith that the martyrs have given.

I spoke this morning to the children about Saint Hermenegild. He was a young martyr, seventeen years old, who lived in the sixth century. He was Catholic, but his father was a heretic, an Arian. He was supposed to inherit the throne of Spain, but his father, furious that his son was a Catholic, forbade him the throne and sentenced him to prison. Hermenegild – whom we celebrate on April 13th (a month ago) was in prison for several months as Easter approached. He wanted to receive Communion, Holy Communion for Easter. His father was thinking the same thing and sent him a bishop carrying Jesus in the Blessed Sacrament! What a joy for Hermenegild to be able to make his Easter communion! Except that when the bishop entered the prison cell, he presented himself thus: “I am the Bishop of Huesca, I am an Arian and I bring you Holy Communion!”  “I am Arian,” that is to say “I am a heretic, I'm not Catholic.”

It was a bishop who was not Catholic, dear faithful, who brought Holy Communion to Hermenegild. What did Hermenegild do? What would you have done in his place? Would you still have accepted to receive Holy Communion? In order to receive Jesus in the Eucharist, is it not worth making some compromises, receiving even from unworthy hands the Lord Jesus? This bishop celebrated Mass validly though he did not believe that Jesus is God, because that was the Arian religion. He did not even believe that Jesus was God! But we do think he could validly celebrate Mass and he was bringing Jesus in the Eucharist!
Well, in the twinkling of an eye, inspired by one of the gifts of the Holy Ghost – whom we are celebrating today − the gift of Counsel, he said: “No. I will not receive communion from your sacrilegious hands! As for me, I am in chains but I am free to work my salvation. You, my lord, are free but you are a slave of the devil because you have a false faith, you're not Catholic! And I will not receive Holy Communion from sacrilegious hands!”

What an example for us, my dear faithful! All the beautiful gifts coming from Rome, we are not prepared to accept them without examination, without considering the circumstances in which this gift would be made. We demand to be able to maintain our public and entire profession of the Catholic Faith. We cannot receive poisoned gifts that would condemn us to compromise with Modernism. This is the example of Saint Hermenegild, inspired by the Holy Ghost.
     
There is also the example of St. Joseph, who remained in that exile in which was found the Church, the whole Church, until it was time to return to the Holy Land. “I called my son out of Egypt.”

In the meantime, dear faithful, let us pray to the Blessed Virgin, the Spouse of the Holy Ghost who was filled with the seven gifts of the Holy Ghost from the very first moment of her conception. She had the gift of Counsel when she received the message from the Archangel Gabriel telling her that she was to become the Mother of God! She said “Yes, fiat!” immediately! The gift of Counsel! And she had the gift of Fortitude at the foot of the Cross when she remained for three hours standing before her Son, God made man, who was agonizing on the Cross, before her eyes! She remained firm as the Mother of the High Priest, the mother of the Victim, the divine victim for our sins. Well, let us ask the Blessed Virgin to fill us with these seven gifts of the Holy Ghost through her intercession, especially the gift of Counsel which will dictate our conduct, and the gift of divine Fortitude, so that we may know when to say “No!” For fortitude consists more in resisting evil than in attacking the enemy. Let us remain very firm, united in the Catholic faith, dear faithful, under the patronage of St. Joseph to whom we shall renew in a moment the consecration of the Society of St. Pius X. Amen!

[Dawn Marie]

I attached below an actual translation.  It's much better than the goofy google one :)

[bernadette szczepkowski]

Thank you, Dm for this sermon. Our dear Bishop Tissier inspires us with hope and courage!

Thank You Dear God for this good and holy priest and shepard.