Mgr Brunin, nouvel évêque du Havre, propagateur conscient ou inconscient de l'islam ?

Mgr Brunin, nouvel évêque du Havre, propagateur
conscient ou inconscient de l'islam ?

L'islam tout simplement (1) , par Mgr Brunin (2)

Nous proposons aux lecteurs de La Porte Latine une courte étude sur ce livre écrit par Mgr Brunin. On y voit que parmi des choses vraies d'innombrables erreurs sont affirmées avec applomb. Ce successeur des apôtres enchaîne avec une facilité diabolique les approximations et même ce qu'il est convenu d'appeler simplement des hérésies. Est-il seulement conscient de cette apostasie, qui n'est même plus silencieuse, ou "l'esprit du Concile" a-t-il tellement bien "fonctionné" que Mgr Brunin écrit comme il pense en croyant sincèrement que ce qu'il dit est encore catholique ?

 

SOUCI PASTORAL DE L’EVEQUE

« Nous n’abordons pas l’islam comme une étude sociologique ou géopolitique, même si ces dimensions de la réflexion ne sont pas absentes. Ce livre est réédité dans un souci pastoral, il vise à offrir à ceux et à celles qui le souhaitent un petit guide pour découvrir l’islam « tout simplement »C’est bien comme pasteur que je veux offrir cette réflexion sur l’islam dans le contexte actuel. » (p6-7)

 

« Ces questions issues de la rencontre avec l’islam sont des chemins d’approfondissement de la foi chrétienne. » (p 165)

 

Dans le chapitre 17, l’évêque relève les « questions issues de la rencontre ». Autant de questions intéressantes en effet, dont on pourrait espérer une réponse pastorale de l’évêque. Il n’en est rien. Les réponses déçoivent, voire scandalisent.

 

Avons-nous le même Dieu ? (p165-167) Pas vraiment, « puisque chacun nomme Dieu à partir de sa tradition...  Nier cette relativité, en affirmant que nous croyons au même Dieu, laisserait supposer qu’on ait fait le tour du Mystère de Dieu, que nous le connaissons parfaitement et que nous pouvons ainsi évaluer, à partir de sa propre appréhension, nos propres discours sur Dieu. Ce serait survaloriser nos capacités humaines à connaître Dieu. Les chrétiens qui partagent leur foi avec des musulmans découvrent vite que Allah et le Dieu de Jésus-Christ, ce n’est pas tout à fait la même chose. »

 

« Par ailleurs, pour les chrétiens, il y a une certitude que c’est le même Esprit qui travaille leur foi et celle des musulmans. » 

 

Et pourtant, le même Esprit peut-il chez l’un dévoiler le mystère de la Sainte Trinité, tandis que chez l’autre il menace de châtiments ceux qui y croient ? Mgr Brunin ne mentionne pas la négation du mystère de la Sainte Trinité dans le Coran, par exemple dans cette Sourate (5,72) :

 

« Ce sont certes des mécréants ceux qui disent : ‘En vérité, Allah, c’est le Messie, fils de Marie’, alors que le Messie a dit : ‘O enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur.’ Quiconque associe à Allah (d’autres divinités), Allah lui interdit le Paradis, et son refuge sera le Feu. »

 

Deux religions du Livre ? (p167-168) Il n’est pas juste de mettre « sur le même niveau le Coran et le Nouveau Testament ». En effet, les textes « que les chrétiens appellent Parole de Dieu, ne le sont qu’en référence à Celui qui est, par toute sa vie, la Parole de Dieu. Si les premières communautés chrétiennes se sont mises à écrire, c'est pour sauver de l'oubli l'expérience que les disciples ont vécue avec Jésus de Nazareth. L'expérience des communautés du 1er siècle est portée par les textes du Nouveau Testament, ils médiatisent aujourd'hui le rapport au Christ, Parole de Dieu. … Là où les musulmans parlent du Coran comme Parole révélée de Dieu, les chrétiens parlent de leurs Ecritures comme inspirées de Dieu. La Parole de Dieu étant le Christ lui-même. »

 

Le Coran, une autre Parole de Dieu ? (p168-169) Christianisme et islam étant inconciliables, il en découle deux attitudes « extrêmes » (l’une, exclusive, n’accordant aucun crédit au Coran ; l’autre, relativiste qui voit dans l’islam, la religion des arabes). L’évêque estime ces attitudes « irrecevables toutes les deux ». Mais, ne prétendant pas « clore le débat mais simplement l’éclairer, peut-être le relancer », il fait trois « remarques » :

 

- L’alliance que Dieu a faite dès l’origine avec l’humanité s’est « diversifiée et particularisée au cours de l’histoire (alliance noachique, abrahamique, mosaïque, davidique, chrétienne…). Les musulmans font partie de cette unique histoire, avec leur particularité. »

 

- « Certains théologiens chrétiens voient dans le Coran un rappel de leur propre Révélation… Cela ne veut pas dire que le Coran soit la Parole de Dieu. Seul le Christ l'est de façon définitive et totale. »

 

- « Il faut dire aussi qu'il n'y a pas de Parole de Dieu à l'état pur sinon le Christ. Aucune tradition - pas même chrétienne - ne peut prétendre épuiser le Mystère de Dieu et les possibilités de communication de Sa Parole. Il ne peut y avoir de concordance parfaite entre tout ce que nous reconnaissons comme expression de la Parole de Dieu. » (cf. les divergences au sein même des évangiles).

 

« Sur la base de ces remarques, nous pouvons dire qu'il est possible aux chrétiens de regarder le Coran comme une expression autre de la Parole de Dieu. Mais il faut ajouter aussitôt, que cette Parole doit être soumise à l'absoluité du Christ qui révèle le Visage de Dieu… C'est là un critère essentiel pour les chrétiens, dans leur approche des textes fondateurs des autres traditions religieuses, comme d'ailleurs de toute expression chrétienne sur le mystère de Dieu. »

 

Une conception commune de l’existence humaine ? (p 169-170) L’évêque écrit qu’il « nous faut… souligner que la tradition musulmane est étrangère à toute idée de rachat ou de rédemption de l'homme. Accueillir une telle approche peut contribuer, chez les chrétiens, à élargir leur conception théologique du Salut. En effet, on pense le Salut comme Rédemption, avec toutes les connotations de guérison, libération, sauvetage... et c'est exact au regard du péché originel qui affecte tout homme. Cependant, l'islam interroge le christianisme sur une autre dimension du Salut, perçu davantage comme accomplissement d'une humanité… La perspective chrétienne dans ce domaine, pourrait donc s'enrichir de la rencontre de la tradition islamique. Le Salut serait perçu à la fois comme libération de la liberté de l'homme afin de le rendre à lui-même, et appel à advenir pleinement en humanité. »

 

Par cette expression, « Advenir pleinement en humanité », il veut dire « valoriser le vivre ensemble de toute la société » (p 180)

 

Les musulmans croient-ils en Jésus ? (p 171) Après avoir évoqué ce qu’est Jésus pour les musulmans, il estime que « cette confrontation avec la figure islamique du Christ peut être salutaire pour la foi des chrétiens… Jésus est confessé Dieu [par le chrétien], mais il reste cependant un écart entre Jésus et Dieu qui constitue le Mystère même de la personne du Christ. Le christianisme affirme que Jésus-Christ est Dieu, mais souvent dans les faits, on renverse la proposition, et on dit : Dieu, c'est Jésus-Christ. On dénature alors le contenu de la foi chrétienne, car Jésus-Christ ne révèle la totalité du Mystère de Dieu que lorsqu'on perçoit sa relation vitale au Père et à l'Esprit. Il est chemin vers le Père, et le Dieu des chrétiens est trinitaire : Il est Père, Fils et Esprit. Par leur discours sur Jésus, insatisfaisant pour les chrétiens, les musulmans rappellent comme en creux, la Transcendance de Dieu au cœur même de la christologie. »

 

Un salut universel (p 172-173) « Chrétiens, nous confessons qu'il ne peut y avoir de salut qu'en Jésus-Christ seul. Tout positionnement en deçà de cette affirmation serait non chrétien. Nous confessons aussi avec autant de force, que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité… Ce serait trop faire porter à la théologie que de lui demander, de façon globale, comment l'Esprit travaille dans chacune des traditions religieuses de l'humanité… Il serait vain de rechercher a priori, si et comment l'islam est une voie de salutNous ne pouvons assigner l'Esprit-Saint à résidence dans des médiations, autres que l'Eglise, définies a priori… Se dévoile alors la véritable dimension du dialogue que l'Eglise, Corps du Christ et Sacrement du Salut, peut nouer avec les musulmans dans la vie desquels, nous l'attestons, l'Esprit du Christ est à l’œuvre pour leur offrir la possibilité d'être associés au mystère du Salut… Nous ne pouvons le savoir que si nous nous nous entretenons avec eux pour parler de notre vie, de nos difficultés et de nos efforts pour les surmonter. L'échange en réciprocité trouve ici sa pleine mesure. Eux seuls peuvent exprimer, du cœur de leur appartenance à l'islam, ce que nous percevons comme médiation de l'Esprit qui les associe au mystère pascal et leur offre une vie nouvelle. »

 

Islam et modernité (p 176-177) Large apologie de la laïcité : « Pour ce qui est de la France, l'islam pose peut-être question sur la façon dont la laïcité a été pensée et vécue. Il conteste aussi par son expression sociale, la privatisation de la foi à laquelle le christianisme s'est peut-être un peu trop vite résigné. En tout cas, ce ne serait pas une catastrophe si cela nous permettait de quitter un laïcisme étroit qui a pris la place laissée vide dans l'espace social par le religieux, mais qui a souvent fonctionné de la même manière que lui, dans l'intolérance et la rigidité. L'islam aurait rendu un grand service à la société française s'il lui permettait de repenser une laïcité ouverte qui garantirait un espace de tolérance pour les diverses expressions culturelles ou religieuses. »

 

Et ailleurs : « Le projet ne peut plus être de christianiser les structures de la société, pas plus que de les islamiser d'ailleurs. Nous nous adressons à la conscience d'hommes et de femmes pour « proposer la foi » en vue de solliciter leur liberté et de susciter leur adhésion à la foi qui est la nôtre. » (p154) « Je suis mal à l'aise avec certains amis musulmans lorsqu'il leur arrive de considérer que le christianisme a perdu l'Europe. Ce que certains analysent comme sécularisation, d'autres le perçoivent comme simple déchristianisation. Des musulmans en viennent même parfois à disqualifier le christianisme… Comme chrétiens, nous ne pouvons évidemment pas accepter l'idée que l'islam doive prendre le relais d'un christianisme ainsi disqualifié et décrédibilisé. Mais de la même manière, je suis aussi mal à l'aise face aux propos suspicieux de certains chrétiens qui laissent penser que nous sommes engagés dans une véritable croisade pour enrayer l'islamisation de la société» (p154)

 

La présentation développée et bien étudiée de l’Islam donne certainement au lecteur une meilleure connaissance de l’Islam que de sa propre religion… Si le lecteur avait une telle connaissance de sa propre religion, il y aurait alors beaucoup moins d’apostasie… Mgr Brunin sait expliquer clairement la religion musulmane, mais lorsqu’il confronte christianisme et islam, il s’exprime le plus souvent dans un charabia moderniste indigeste.

On parvient à découvrir, par-ci, par-là, un appel au chrétien, jamais dans le bon sens ou alors, avec le revers de la médaille : voici quelques exemples.

 

- Après avoir rappelé les bienfaits du « Ramadhan » (« période de maîtrise de soi et d’exercice de la volonté… solidarité avec les pauvres… soumission à Dieu »), Mgr Brunin se prend « à rêver parfois, que la ferveur et la joie des chrétiens chantant dans l’Alleluia pascal, puisse déborder le cadre des églises pour embraser aussi tout un quartier et inviter une population à partager la joie de la Résurrection ! » ainsi que le font les musulmans à la fin du Ramadan. Mais l’évêque ne manque pas auparavant d’interpeller nos gouvernants : « On peut se demander dans quelle mesure ce jour [fin du Ramadan] ne pourrait pas devenir un jour férié. » (p60)

 

- Après avoir reproché au chrétien son absence de pratique religieuse, l’évêque écrit qu’il a « essayé de montrer comment, en islam, de telles pratiques pouvaient générer et nourrir une expérience croyante faite de repentir, de soumission, d’adoration et de partage. Il est vrai qu’une telle spiritualité saisit l’homme tout  entier, et de façon visible, dans son corps et même dans son être social. » (p62)

 

Les modernistes ont en effet tellement vidé la religion de sa substance qu’ils se sentent poussés à aller chercher dans les autres religions ce qu’ils ont eux-mêmes rejeté.

 

- Après s’être réjoui que les musulmans n’hésitent plus à assister aux mariages et enterrements catholiques, l’auteur estime que « ce phénomène nécessitera une réflexion et une recherche pour préparer et vivre de telles liturgies. Comment garder à nos célébrations leur caractère spécifiquement chrétien, tout en tenant compte de façon claire et respectueuse de la présence d’autres croyants ? » (p 164)

 

OBJECTIVITE DE L’AUTEUR

Il apparaît clairement dans l’ouvrage que l’auteur ne veut pas critiquer mais simplement exposer l’islam. « Nous irons d’abord visiter la tradition musulmane. Nous le ferons avec un parti pris : comprendre cette tradition à partir d’elle-même… C’est un peu comme si nous acceptions de nous laisser guider par eux pour découvrir la « Maison de l’islam » (Dâr al-islam). » Cette approche lui paraît un « préalable nécessaire pour ceux qui vivent la rencontre au quotidien et veulent pouvoir connaître et comprendre. »

 

Cette neutralité est source fréquente de malaise pour le lecteur. « Cette dernière appellation [al-Dhikr] souligne que la Révélation coranique est Rappel. On insiste ainsi sur le fait qu’elle n’apporte rien de neuf quant au contenu du Message, elle fait ré-entendre ce que Moïse et Jésus ont proclamé, sans être compris ni suivis par leurs disciples. » (p26). Les titres de parties sont difficilement neutres : « La valeur inimitable du Coran » (p27), « La riposte impérialiste » (p 91), « Une situation d’humiliés » (p92)

 

Cette neutralité met nécessairement sur le même pied christianisme et islam.

Dans son souci objectif, l’évêque ne manque pas de consacrer le chapitre 4 à « ceux qui s’essayent à lire le coran… » (p30) Il propose lui-même un « guide de lecture » sur le modèle de celui du père Caspar (p43)

 

L’objectivité de l’auteur est prise en défaut lorsqu’il traite des croisades (p122) : « Même si saint Bernard écrivit que « tuer un infidèle n’est pas un homicide mais un malicide », il y eut bien des voix qui s’élèvent pour prôner un dialogue avec les musulmans. Contentons-nous d’évoquer Pierre le Vénérable, abbé de Cluny…saint François d’Assise. » Remarquons que la citation de saint Bernard est falsifiée, et que l’intention de Pierre le Vénérable et de saint François d’Assise est détournée.


- La citation de saint Bernard est falsifiée, alors qu’elle est la seule phrase écrite en gras dans tout l’ouvrage ! Voici la vraie citation (De laude novae militiae) : « quand il [le soldat du Christ] met à mort un malfaiteur, il n’est pas un homicide, mais, si j’ose dire, un malicide. » Quelques phrases plus tard, le saint précisait : « Il ne faudrait pas tuer les païens si l’on pouvait trouver un autre moyen de les empêcher de harceler ou d’opprimer les fidèles. Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués, plutôt que de laisser la menace, que représentent les pécheurs, suspendus au-dessus de la tête des justes, de peur de voir les justes se laisser entraîner à commettre l’iniquité. (Ps. 124, 3) »

 

- L’intention de Pierre le Vénérable comme celle de saint François d’Assise est détournée. Là où eux n’envisageaient que prudence missionnaire en vue de convertir, Mgr Brunin comprend dialogue et rencontre. Il cite par ailleurs le cardinal Arinze qui rappelle la notion moderniste du dialogue et de l’évangélisation et qu’ « aucune des deux n’est un moyen au service de l’autre » (p142).

 

DIALOGUE ET RENCONTRE

Sur le plan historique

« Au cours des siècles, musulmans et chrétiens ont fait l’expérience de la rencontre et du dialogue. » (p 7)

Invasion de l’Espagne par les musulmans : l’auteur explique que les musulmans réorganisèrent le pays socialement, culturellement et religieusement. Il oppose ensuite ceux qui « refuseront systématiquement toute ouverture à la culture arabe »,prônant « le martyre pour proclamer la foi chrétienne dans un contexte global de refus de l’islam » aux chrétiens, plus nombreux, qui « défendront une ouverture réelle à cette culture nouvelle… Certains de ces chrétiens vont se convertir à l’islam. D’autres enfin, qu’on a appelés mozarabes, fortement arabisés, ont choisi la fidélité à leur christianisme, mais sans crispation. » (p121)

 

XXe siècle : « La fierté du monde musulman est à la mesure du mépris auquel il a été soumis économiquement, politiquement, militairement et culturellement… Un nouvel ordre mondial s’avère nécessaire… L’Occident, par son comportement générant l’injustice, contribue encore, pour une large part, à faire surgir l’islamisme  [= mouvement prônant un islam politique] dont les musulmans sont les premières victimes… Il s’agit d’en tenir compte dans la gestion de nos rapports actuels et d’en tirer toutes les conséquences pour nous mobiliser en vue de l’édification d’un ordre mondial plus harmonieux et plus juste. » (p93)

 

« Les religions ont un rôle actif à jouer pour servir l’unité de la famille humaine et lui assurer une vie harmonieuse dans une rencontre et un dialogue des peuples et des civilisations. »(p150)

 

Sur le plan religieux

>Grâce à Vatican II, (chapitre 13, synthèse p 134), « l’Eglise s’est décrispée et ouverte aux autres croyants ». Ainsi que le manifeste l’esprit d’Assise, la mission de l’Eglise est d’être « au service de l’unité des hommes entre eux et de l’union intime avec Dieu » (p138).

 

« Le Mystère de Dieu communiquant Sa vie aux hommes est plus large que ce que le christianisme en dit et en donne à voir. De ce fait, nous devons tenir que l’accueil du Royaume peut prendre des formes autres que celles portées et proposées par la tradition chrétienne… L’Eglise ne peut prétendre être la seule réponse historique que les hommes apportent à l’invitation de Dieu à vivre en alliance avec lui… L’Eglise ne peut prétendre invalider, par sa présence, les autres tentatives de réponse que représentent les traditions religieuses… Cela ne signifie par pour autant que toutes les religions se valent… Cependant il existe toujours un écart irréductible entre le Mystère du Christ et la tradition chrétienne qui le porte, entre le Royaume de Dieu et l’Eglise qui est chargée de le signifier au monde. C’est précisément cet écart qui laisse place pour les autres traditions religieuses, dont l’islam, dans l’histoire universelle des relations entre Dieu et l’humanité. » (p 143-144)


« Vouloir témoigner demande aussi une réelle décrispation pour accueillir les autres dans leur différence et vivre avec eux la rencontre en sympathie et en vérité… Le témoin est habité de la liberté évangélique et connaît le prix de la gratuité. » (p 142)

 

« Serons-nous capables de porter un regard juste sur la communauté musulmane de France ? Ferons-nous effort pour traiter l’islam pour ce qu’il est, à savoir une religion capable d’initier et de soutenir une démarche spirituelle authentique et respectable ? » (p 109)

 

Le chapitre 15, ajouté dans la présente édition, nous explique comment « vivre ensemble ».

 

L’auteur cite le cardinal Arinze qui explique que le « dialogue suppose de chaque partenaire qu’il ait une identité claire et sereine. » (p142) Comment peut-il donc faire de la publicité pour des rencontres entre enfants musulmans et chrétiens (p163), puisque ceux-ci découvrent leur propre religion, et qu’ils ne peuvent donc avoir déjà une «identité claire » ?

 

De même, l’auteur, ayant expliqué que, parmi les 100 000 convertis français à l’islam (p99), la conversion à l’islam était dû pour certains à un mariage mixte, il fait la publicité des week-end qui regroupent les mariages mixtes (p 162).

 

DIVERS

Dans un passage alambiqué, l’évêque semble remettre en cause le fait que la Révélation se soit achevée à la mort du dernier des apôtres.  (p152)

 

L’Evêque présente l’islamisme comme marginal (p81-86) (« radicaux » (p81) prônant un islam politique) tout en étant relativement puissant. Mais pour lui, c’est de la faute de l’Occident si cette tendance se développe.

 

Il met en garde contre les mouvements d’extrême-droite et les programmes nationalistes qui entraînent vite une société vers des dérives totalitaires. (p 180), appelant quant à lui à une « société humaine qui prend le visage du pluralisme consenti et de la fraternité. » (p 181)

 

L’auteur ne prétend pas que chrétiens et musulmans entrent en croisade contre l’athéisme et le néo-paganisme. (p 184)

 

« Je suis persuadé que nous aurons en France l’islam que nous méritons. » (p 185)

 

NOUVELLE DEFINITION DE LA RELIGION

« Sans ici développer la question, il nous suffira de suggérer, à titre d’hypothèse, une définition de la religion sous la forme d’une double proposition : la religion est l’expression d’un vouloir vivre ensemble fondamental ; la religion est un phénomène traditionnel. » (p 183)

 

DERNIERE PHRASE DU LIVRE

« Accepter de nous mettre en route sur la Parole de Dieu, c’était déjà l’aventure d’Abraham qu’avec les musulmans, nous reconnaissons comme notre père commun dans la foi. »

C’est par cette phrase que Mgr Brunin finit le livre. On pourrait lui objecter que Dieu mettait Abraham en route pour lui faire quitter ceux qui avaient perdu la vraie foi. Il n’allait pas à la rencontre de l’autre mais le fuyait… par ordre de Dieu…

 

Notes

(1) L'islam, tout simplement - Editions de l'Atelier - 2003 - Collection « Tout simplement » - 192 pages
(2) Jean-Luc Brunin
15 ans d’apostolat dans les quartiers populaires de Roubaix
Supérieur du Séminaire interdiocésain de Lille, Arras, Cambrai en 1995
Evêque auxiliaire de Lille en 2000
Nommé évêque d’Ajaccio en mai 2004
Nommé évêque du Havre en 2011
Il a été de tout temps très engagé dans le dialogue islamo-chrétien. Cet extrait d’une interview à ‘France 3’ en 2003 campe bien l’évêque : il disait, traitant des nouvelles croyances :

 

« Si ces croyances ne portent pas atteintes à la dignité humaine, je les respecte. Il ne s’agit pas de partir en croisade pour faire vivre sa religion. Le but est que chacun puisse vivre sa foi en paix, qu’il s’agisse d’une personne de confession juive, musulmane ou chrétienne. S’il s’agit de sectes, en tant que représentant de l’Eglise catholique, je n’ai pas de relation officielle. Toutefois, par le dialogue, nous essayons de faire passer le message d’une foi qui libère, contrairement aux interdits prônés par certaines sectes. »

 

http://www.laportelatine.org/formation/compromissions/brunin_islam.php

 

 

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From online translator:

 

Bishop Brunin, new bishop of Le Havre, propagator
conscious or unconscious of Islam?


Islam simply (1), by Bishop Brunin (2)

We offer readers the Latin Gate a short study on the book by Bishop Brunin. It shows that some things are true of countless errors with applomb affirmed. The successor of the apostles continues with devilish ease the approximations and even what it is called simply heresy. Is it even aware of the apostasy, which is even quieter, or "the spirit of the Council" did so well "work" that Bishop Brunin writing as he thinks in believing sincerely that what he says is still Catholic?



BISHOP'S PASTORAL CONCERN

"We do not discuss Islam as a geopolitical and sociological study, although these dimensions of thinking are not absent. This book was reprinted in a pastoral concern, it aims to offer those and those who want a quick guide to discover Islam "simply" ... It's good as a pastor I want to offer this reflection on Islam in the current context. "(P6-7)

"These questions from the encounter with Islam are ways to deepen the Christian faith. "(P 165)

In Chapter 17, the bishop is the "matters arising from the meeting." So many interesting questions indeed, you would expect a pastoral response from the bishop. It is not. The answers are disappointing, if not shocked.

Do we have the same God? (P165-167) Not really, "as everyone called God from its tradition ... To deny this relativity, stating that we believe in one God, would suggest that we have been around the mystery of God, we know perfectly well and that we can assess, from his own understanding, our own discourse God. It would overrate our human capacity to know God. Christians who share their faith with Muslims soon discover that Allah and the God of Jesus Christ, it's not quite the same. "

"Moreover, for Christians, there is a certainty that the same Spirit who works faith and the Muslims. "

Yet the same spirit can at one unveil the mystery of the Holy Trinity, while in the other he threatens those who believe in punishment? Bishop Brunin does not mention the denial of the mystery of the Holy Trinity in the Qur'an, for example in the Qur'an (5.72):

"It certainly disbelieved who say: 'Verily, Allah is the Messiah, son of Mary', while the Messiah said: O Children of Israel, worship Allah, my Lord and your Lord. ' Anyone who associates with Allah (other gods), Allah will forbid him the garden, and his abode is the fire. "

Two religions of the Book? (P167-168) It is not fair to put "on the same level the Koran and the New Testament." Indeed, the texts "which Christians call the Word of God, are so only in reference to one who is, for all his life, the Word of God. If the first Christian communities began to write is to rescue from oblivion the experience that the disciples lived with Jesus of Nazareth. The experience of communities in the first century was driven by the New Testament texts, they mediate the relationship to Christ today, God's Word. ... Where the Muslims speak of the Qur'an as revealed Word of God, Christians talk about their Scriptures as inspired of God. The Word of God is Christ himself. "

The Koran, another word of God? (P168-169) Christianity and Islam are incompatible, it follows two attitudes "extreme" (one, exclusive, gives no credit to the Koran, the other relativist who sees in Islam, the religion of the Arab ). The bishop believes these attitudes "both inadmissible." But does not claim "to close the debate but merely to enlighten, possibly restart," he made three "notes":

- The covenant God made with the original humanity was "diverse and particularized in the story (Noachic covenant, Abrahamic, Mosaic, Davidic, Christian ...). Muslims are part of this unique history with their particularity. "

- "Some Christian theologians in the Qur'an are a reminder of their own revelation ... This does not mean that the Qur'an is the Word of God. Only Christ is so final and complete. "

- "It must be said that there is no Word of God in its purest form otherwise the Christ. No tradition - not even Christian - can claim to exhaust the mystery of God and the communication possibilities of His Word. There can be a perfect match between what we recognize as an expression of God's Word. "(See the differences within the Gospels).

"Based on these observations, we can say that it is possible for Christians to look at the Koran as an expression of the other Word of God. But we must immediately add that this word must be submitted to the absoluteness of Christ that reveals the face of God ... This is an essential criterion for Christians, in their approach to the founding texts of other religious traditions, as of In addition to any Christian expression of God's mystery. "

A common understanding of human existence? (P 169-170) The bishop wrote that "... we must emphasize that the Muslim tradition is alien to any notion of repurchase or redemption of man. Accommodate such an approach can contribute, among Christians, to broaden their theological understanding of Hi. Indeed, it is thought as the Hi Redemption, with all the connotations of healing, liberation, rescue ... and that is true with regard to original sin affects all men. However, Islam Christianity asks of another dimension of Hi, perceived more as an achievement of humanity ... The Christian perspective in this area could therefore be enriched by the encounter of the Islamic tradition. The Hi would be perceived as both a liberation of human freedom to make himself, and call for full humanity happen. "

With these words, "In the event full humanity," he means "making the whole life of society" (p 180)

Muslims believe in Jesus they? (P 171) After discussing what Jesus for Muslims, he believes that "this confrontation with the Islamic figure of Christ may be beneficial for the faith of Christians confessed Jesus is God ... [the Christian], but there is However, one difference between Jesus and God who is the mystery of Christ's person. Christianity claims that Jesus Christ is God, but often in practice, we reverse the proposal, and said, God is Jesus Christ. It then alters the contents of the Christian faith as Jesus Christ does not reveal the whole mystery of God that when we perceive its vital relationship to the Father and the Spirit. It is way to the Father, and the Christian God is triune: It is Father, Son and Spirit. Through their discourse on Jesus, unsatisfactory for Christians, Muslims recall as hollow transcendence of God in the heart of Christology. "

Universal salvation (p 172-173) "Christians, we confess that there can be no salvation in Jesus Christ alone. Any position short of this claim is not Christian. <Error translating here>
Nous confessons aussi avec autant de force, que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité… Ce serait trop faire porter à la théologie que de lui demander, de façon globale, comment l'Esprit travaille dans chacune des traditions religieuses de l'humanité… Il serait vain de rechercher a priori, si et comment l'islam est une voie de salut… Nous ne pouvons assigner l'Esprit-Saint à résidence dans des médiations, autres que l'Eglise, définies a priori… Se dévoile alors la véritable dimension du dialogue que l'Eglise, Corps du Christ et Sacrement du Salut, peut nouer avec les musulmans dans la vie desquels, nous l'attestons, l'Esprit du Christ est à l’œuvre pour leur offrir la possibilité d'être associés au mystère du Salut… Nous ne pouvons le savoir que si nous nous nous entretenons avec eux pour parler de notre vie, de nos difficultés et de nos efforts pour les surmonter.
<The length of this line is too long to translate.>
<Please split this line into two or more lines.>The reciprocal exchange finds its fullest extent. Only they can express the heart of their belonging to Islam, what we perceive as the mediation of the Spirit who in the Paschal Mystery and offers them a new life. "

Islam and Modernity (p 176-177) Large defense of secularism: "As for France, Islam may pose questions about how secularism has been thought and lived. He also challenged by its social expression, the privatization of faith on which Christianity was perhaps a little too quickly resigned. In any case, it would not be a disaster if we allowed to leave a narrow secularism has taken the place left vacant in the social space by the religious, but that has often worked in the same way that he, in the intolerance and rigidity. Islam would have done a great service to the French company if it allowed him to rethink an open secularism that guarantees a place of tolerance for different cultural or religious expressions. "

And elsewhere: "The project can not be to Christianize the structures of society, nor to Islamize elsewhere. We appeal to the conscience of men and women to "propose the faith" to seek their freedom and encourage their adherence to the faith of ours. "(P154)" I am uncomfortable with some Muslim friends when they happen to believe that Christianity has lost Europe. Analyze what some like secularization, others see it as simple de-Christianization. Muslims come sometimes to discredit Christianity ... As Christians, we obviously can not accept the idea that Islam should take over from a discredited and disqualified and Christianity. But in the same way, I am also uneasy about suspicious face of some Christians who suggest that we are engaged in a crusade to stop the Islamization of society. "(P154)

The format developed and well studied Islam certainly gives the reader a better understanding of Islam as his religion ... If the player had such knowledge of his own religion, there would be much less of apostasy Archbishop ... Brunin knows clearly explain the Muslim religion, but when he confronts Christianity and Islam, expressed most often in a modernist gibberish indigestible.

We manage to discover, here, here and there, a call to the Christian, never in the right direction and then the flip side: Some examples.

- After reviewing the benefits of "Ramadhan" ("period of self-control and exercise of the will of solidarity with the poor ... ... submission to God"), Bishop Brunin is taken "to dream sometimes, that the fervor and joy of singing in the Christian Easter Alleluia, may extend beyond the sphere of the Churches also engulf an entire neighborhood and invite people to share the joy of the Resurrection! "As do the Muslims at the end of Ramadan. But the bishop does not fail to challenge before our leaders: "One wonders how far [end of Ramadan] would not be a holiday. "(P60)

- After having criticized for its lack of Christian religious practice, the bishop wrote that he "tried to show how, in Islam, such practices could generate and feed the experience made a believer of repentance, submission, adoration and sharing. It is true that such spirituality takes the whole man, and visibly, in his body and even his social being. "(P62)

The modernists were in fact so emptied of its substance religion they feel pressured to get in other religions they themselves have rejected.

- After being welcomed that Muslims do not hesitate to attend Catholic weddings and funerals, the author believes that "this phenomenon will require thought and research to prepare and live such liturgies. How to keep our celebrations specifically Christian character, taking into account a clear and respectful of the presence of other believers? "(P 164)



OBJECTIVITY OF THE AUTHOR

It is clear from the book that the author does not criticize but simply expose Islam. "We will first visit the Muslim tradition. We will do this with a bias: understanding the tradition from itself ... It is as if we would let ourselves be guided by them to discover the "House of Islam" (Dar al-Islam) . "This approach seems to be a" prerequisite for those who are meeting daily and want to know and understand. "

This neutrality is a frequent source of discomfort for the reader. "This name [al-Dhikr] pointed out that the Qur'anic revelation is recalled. The emphasis and the fact that it is nothing new for the content of the message, she re-hear what Moses and Jesus proclaimed, without being understood or followed by their disciples. "(P26). The titles of games are difficult neutral: "The value of the Qur'an inimitable" (p27), "The response imperialist" (p 91), "A situation of humiliation" (p92)

This neutrality is necessarily on a par with Christianity and Islam.

In focusing lens, the bishop does not fail to devote Chapter 4 to "those who try their hand at reading the Koran ..." (p30) He proposed himself a "reading guide" on the model of the father Caspar (p43)

The objectivity of the author is at fault when it deals with the Crusades (p122): "Even though St. Bernard wrote that" killing an infidel is not murder but a malicide "there were many voices amounted to advocate dialogue with Muslims. Suffice it to mention Peter the Venerable, Abbot of Cluny ... St. Francis of Assisi. "Note that the quotation from St. Bernard is falsified, and that the intention of Peter the Venerable and St. Francis of Assisi is diverted.

- The quotation from St. Bernard is falsified, then it is the only sentence written in bold throughout the book! Here's the real quote (De laude novae militiae): "When he [the soldier of Christ] put to death a criminal, it is not a homicide, but, dare I say, a malicide. "A few sentences later, the holy stated:" We should not kill the heathen if we could find another way to stop them from harass or oppress the faithful. But for now, it is better that the Gentiles should be killed rather than let the threat posed by sinners, suspended above the head of the righteous, for fear of the righteous to be drawn to commit the iniquity. (Ps. 124, 3) "

- The intention of Peter the Venerable like St. Francis of Assisi is diverted. Where they would consider that prudent missionary to convert, Bishop Brunin includes dialogue and encounter. He quotes Cardinal Arinze also reminiscent of the modernist notion of dialogue and evangelism and that "neither is a means to the other" (P142).



DIALOGUE AND MEETING

Historically

"Over the centuries, Muslims and Christians have been the experience of meeting and dialogue. "(P 7)

Invasion of Spain by Muslims: the author explains that Muslims reorganized the country socially, culturally and religiously. He then contrasts those who "systematically refuse any opening to Arab culture," calling for "martyrdom to proclaim the Christian faith in a global context of refusal of Islam" to Christians, the more that "a real openness to defend this new culture ... Some of these Christians will convert to Islam. Others, who were called Mozarabic, heavily Arabized, have chosen loyalty to their Christianity, but without tension. "(P121)

Twentieth century: <Error translating here>
« La fierté du monde musulman est à la mesure du mépris auquel il a été soumis économiquement, politiquement, militairement et culturellement… Un nouvel ordre mondial s’avère nécessaire… L’Occident, par son comportement générant l’injustice, contribue encore, pour une large part, à faire surgir l’islamisme  [= mouvement prônant un islam politique] dont les musulmans sont les premières victimes… Il s’agit d’en tenir compte dans la gestion de nos rapports actuels et d’en tirer toutes les conséquences pour nous mobiliser en vue de l’édification d’un ordre mondial plus harmonieux et plus juste.
<The length of this line is too long to translate.>
<Please split this line into two or more lines.>"(P93)

"Religions have an active role to serve the unity of the human family and to ensure a harmonious life in an encounter and dialogue between peoples and civilizations. "(P150)

In religious

> Thanks to Vatican II (Chapter 13, Synthesis p 134), "the Church has décrispée open to other believers." And the manifest the spirit of Assisi, the Church's mission is to be "in the service of unity among men and intimate union with God" (P138).

"The Mystery of God communicates His life to men is wider than what Christianity says and lets us see. <Error translating here>
De ce fait, nous devons tenir que l’accueil du Royaume peut prendre des formes autres que celles portées et proposées par la tradition chrétienne… L’Eglise ne peut prétendre être la seule réponse historique que les hommes apportent à l’invitation de Dieu à vivre en alliance avec lui… L’Eglise ne peut prétendre invalider, par sa présence, les autres tentatives de réponse que représentent les traditions religieuses… Cela ne signifie par pour autant que toutes les religions se valent… Cependant il existe toujours un écart irréductible entre le Mystère du Christ et la tradition chrétienne qui le porte, entre le Royaume de Dieu et l’Eglise qui est chargée de le signifier au monde.
<The length of this line is too long to translate.>
<Please split this line into two or more lines.>It is precisely this gap that leaves room for other religious traditions, including Islam, in the universal history of the relationship between God and humanity. "(P 143-144)
"Wanting to testify as an actual easing demand to accommodate others in their difference and live with them meeting in sympathy and in truth ... The witness lived in the freedom of the Gospel and knows the price of free. "(P 142)

"Will we be able to take a look right on the Muslim community in France? Shall we attempt to treat Islam for what it is, namely a religion able to initiate and sustain a spiritual authentic and respectable? "(P 109)

Chapter 15, added in this edition, explains how "living together".

The author quotes Cardinal Arinze explains that the "dialogue requires each partner to have a clear identity and serene. "(P142) How can he do to advertise meetings between Muslim and Christian children (p163), since they discover their own religion, and can not therefore have been a" clear identity "?

Similarly, the author, who explained that among the 100 000 French converts to Islam (p99), conversion to Islam was due to some in a mixed marriage, he makes the disclosure of which include weekend mixed marriages (p 162).



MISCELLANEOUS

In a convoluted way, the bishop seems to challenge the fact that the revelation will be completed by the death of the last of the apostles. (P152)

The Bishop presents Islamism as marginal (p81-86) ("radicals" (p81) advocating political Islam) while being relatively powerful. But for him it's the fault of the West if this trend develops.

He warns against the extreme right movements and programs that result in a faster drift toward totalitarian society. (P 180), calling on him to "human society is made the face of pluralism and brotherhood. "(P 181)

The author does not claim that Christians and Muslims go on a crusade against atheism and neo-paganism. (P 184)

"I am confident that we will have Islam in France we deserve. "(P 185)

NEW DEFINITION OF RELIGION

"Without developing this issue, it will suffice to suggest, tentatively, a definition of religion as a double proposition: religion is the expression of a fundamental desire to live together; religion is a traditional phenomenon. "(P 183)



LAST SENTENCE OF THE BOOK

"Allow us to initiate the Word of God, it was already the adventure of Abraham with the Muslims, we recognize as our common father in faith. "

It is with this sentence that ends the book Brunin Mgr. It might be objected that God put Abraham on his way to make him leave those who had lost the true faith. He was not going to meet the other fled, but the order of God ... ...



Notes

(1) Islam simply - Editions de l'Atelier - 2003 - Collection "Simply" - 192 pages
(2) Jean-Luc Brunin
15 years of ministry in the neighborhoods of Roubaix
Superior of the Seminary interdiocesan of Lille, Arras, Cambrai in 1995
Auxiliary Bishop of Lille in 2000
Appointed bishop of Ajaccio in May 2004
Appointed Bishop of Le Havre in 2011
It has always been very involved in Christian-Muslim dialogue. This excerpt from an interview with 'France 3' camp in 2003 although the bishop he said, dealing with new beliefs:

"If these beliefs do not affect human dignity, I respect them. It's not a crusade to support his religion. The goal is that everyone can live their faith in peace, be it a person of Jewish, Muslim or Christian. Case of sects, as a representative of the Catholic Church, I have no formal relationship. However, through dialogue, we try to get the message of a faith that frees, unlike prohibited advocated by certain sects. "

ABSOLUTE PROOF THAT MANY IN THE CHURCH ARE POSSESSED BY THE DEVIL. NOBODY THINKS TO FIND GOOD IN EVIL UNLESS HE IS INSANE. NOT TO MENTION THAT TO DO SO CONTRADICTS OUR LORD HIMSELF WHO SAID THAT GOOD FRUIT CANNOT COME FROM A BAD TREE. IF ISLAM IS NOT A BAD TREE....THE BAD TREE OF ALL TIME AND ROOTED IN HELL...THEN NOTHING IS. A RELIGION OF SATAN, BORN TO KILL CHRISTIANS, DISTORTER AND ABUSER OF OUR HOLY SCRIPTURE, WORSHIPPERS OF THE DEVIL WHO ARE SO VILE THAT OUR LADY HERSELF DESTROYED THEIR FLEET AT LA PANTO. AND OUR CHURCHMEN SEEK TO FIND "GOOD"  IN IT. THEY SOIL THEMSELVES AND THEIR SOULS BY EVEN SPEAKING WITH DEVILS. ANOTHER SHUNNING OF SCRIPTURAL WARNING.

 

"Moreover, for Christians, there is a certainty that the same Spirit who works faith and the Muslims. "

 

WRONG SPIRIT, BISHOP BRUNIN!!! YOU DO NOT FIND GOOD IN EVIL. YOU DO NOT FIND HEAVEN IN HELL. THESE DILLUSIONAL CLERICS ARE NOT THE PROTESTANTS AMONG US WHO DENY CATHOLICISM SO THAT IT CAN BECOME BANAL AND PROTESTANT AND THEY CAN ENTER THE GATE WITHOUT SORROW AND CONVERSION. THEY AREN'T THE ZIONIST SPIES AMONG US WHO SEEK TO DESTROY CHRISTIANITY FROM WITHIN AS WELL AS DESTROY ALL NON-JEWS OF THE WORLD. THIS BISHOP AND SO MANY OTHERS INCLUDING POPES ARE CATHOLICS AND THEY ARE POSSESSED.

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