Article extrait de Fideliter n° 202

Le diocèse d’Évreux est-il catholique ?, par Côme Prévigny

[1] Une femme revêtue d'une chasuble. Derrière, Mgr Nourrichard, évêque d'Evreux, aux côtés de "l'évêque" de Salisbury. [2] Dans la cathédrale anglicane, Mgr Nourrichard suit la cérémonie aux côtés de deux "évêques" protestants (un luthérien et un anglican du Soudan).
[3] Dans la procession Mgr Nourrichard précède des femmes revêtues d'étoles [4] Un groupe d'hommes et de femmes recevant des ordinations invalides.

 

Mgr Gaillot, Le Chamblac, Thiberville… sont des noms qui ont rendu célèbres les trois derniers titulaires du siège d’Évreux. Au-delà de ces tristes affaires, nous avons analysé l’étonnante doctrine qui était dispensée dans le diocèse de Mgr Nourrichard, l’un des premiers évêques nommés par Benoît XVI.

 

La vocation de la Fraternité sacerdotale Saint- Pie X, pas plus que celle des fidèles qui se sont confiés à elle, ne consiste pas à épingler le moindre travers d’évêques qui, demeurant des hommes, ne peuvent atteindre le degré de perfection dévolu aux anges. Dans les circonstances actuelles, l’hétérodoxie d’un certain nombre de prêtres, les assauts d’un laïcat revendicatif ou les abus liturgiques répétés peuvent être des motifs de douleur profonde pour ceux qui ont été nommés par le pape sur les sièges épiscopaux de notre pays. Quelques-uns peuvent même se révéler démunis, voire perdus. Nous serions tentés, à juste titre, de leur porter secours. Et, à cet égard, ils ne sont pas peu nombreux, ceux qui veulent nous dire aujourd’hui : Voyez, les choses s’améliorent, vous êtes davantage écoutés, ayez confiance. Mais lorsque c’est toute la doctrine d’un diocèse qui plonge manifestement dans l’erreur, l’attitude du catholique peut-elle se résumer à un silence compromettant ? Le rôle d’une communauté de prêtres doit-il consister à rechercher un modus vivendi, voire une solution pratique avec des prélats qui ne professent plus la foi enseignée depuis les Apôtres ? Le confort canonique de nos petits milieux doit-il primer sur le devoir de vérité ? L’équilibre à trouver entre l’esprit d’apostolat et la profession de foi est certes délicat, mais ne peut jamais se trouver au détriment de cette dernière. Le diocèse d’Évreux présente un exemple significatif de l’abîme dans lequel se trouve réduite l’Église de France. Son bulletin diocésain multiplie ce qu’il n’est pas possible de qualifier autrement que par des hérésies, ou, si l’on préfère, des erreurs doctrinales.

 

Une pastorale plus qu’ambiguë

Une tentation facile consisterait sans doute à accumuler des bruits pour instruire un procès, à citer des faits compromettants pour se moquer gratuitement de leurs auteurs qui, bien souvent, sont de bonne volonté, et ne négligent ni leur temps ni leur énergie. Nous préférons nous en tenir aux communiqués et aux articles – donc à des textes réfléchis et relus – qui sont publiquement relayés par l’organe officiel de l’évêché afin d’appréhender l’état réel du catholicisme dans notre pays. Église d’Évreux est en quelque sorte la semaine diocésaine de Mgr Christian Nourrichard, même si sa parution n’est que bimensuelle. Sa lecture témoigne parfois de voeux louables. Le premier numéro du mois de mai 2011 veille par exemple à susciter des vocations et à faire grandir les âmes « sur le chemin de foi et d’amour, de vie et de sainteté pour servir le Dieu vivant ». Mais, malheureusement, les textes paraissent souvent tournés vers l’accommodement avec le monde plus que vers un esprit surnaturel.

Le vocabulaire ressemble davantage à celui de la déclaration des droits de l’homme qu’à celui des commandements de Dieu. Il n’y a guère d’exemplaire de la revue qui ne fasse pas la promotion du CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), de l’ACO (Action catholique ouvrière) ou de la JOC ( Jeunesse catholique ouvrière). Les sujets politiques apparaissent en filigrane (écologie planétaire, accueil de l’immigré) dans chaque numéro tandis que les soucis spirituels, comme le salut des âmes, les méditations, la piété mariale ou la communion des saints représentent des réalités particulièrement évacuées.

L’un des domaines dans lequel le diocèse excelle est celui du « dialogue » oecuménique. L’année passée, le supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X s’était ému de la présence de Mgr Nourrichard à une pseudo-ordination de femmes dans la cathédrale anglicane de Sal..., en Angleterre. Activement présent, puisqu’il portait mitre et chape dans le choeur, l’ordinaire d’Évreux n’hésitait pas à cautionner une cérémonie autant hérétique que schismatique. Quelques semaines plus tard, son organe de presse écrivait : « La présence pour cette journée si particulière de notre évêque est un signe fort de fraternité envers nos frères anglicans et un geste d’amitié à son intention. » Cette activité de dialogue s’est, depuis, renforcée puisque des vicaires anglicans sont venus étudier dans le diocèse d’Évreux le rôle des équipes – très féminisées – d’animation pastorale et liturgique (EAP et EAL) : « Le thème de leur séjour était l’implication des laïcs dans nos paroisses. Il faut dire que nous sommes bien en avance sur eux dans ce domaine et qu’ils ont eu beaucoup à observer. » (EE n° 5, 7 mars 2011, p. 19) Faut-il que les catholiques en soient réduits à déstructurer des hiérarchies schismatiques au profit de leurs dames patronnesses ?

Plus récemment, l’abbaye bénédictine du Bec-Hellouin, habituée à recevoir des moines bouddhistes, a accueilli le pasteur Yves Noyer qui y a prêché devant les religieux. Son discours a été rapporté dans les lignes du bulletin : « Il nous faut également, dit-il, et de manière réciproque, apprendre à connaître les autres chrétiens et les autres Églises pour découvrir leurs richesses spirituelles propres et pas seulement leurs défauts et leurs manques. En bref, il nous faut apprendre à les aimer, non pas malgré leurs défauts et leurs manques mais bien en raison de ce que Dieu leur a confié comme part de vérité. » (EE n° 4, 21 février 2011, p. 17) Par ces mots, le dignitaire calviniste leur demande ni plus ni moins « d’aimer » (sic) des entités hérétiques et condamnées par les papes au nom de la vérité dont elles seraient, d’après lui, garantes.

 

Des hérésies à pleine main

Il arrive parfois même que des erreurs soient très clairement exprimées. Très récemment, l’une des rédactrices du bulletin diocésain a assisté à une conférence du père André Lalier, prêtre ordonné avant le Concile et qualifié de « théologien » du diocèse d’Évreux. Elle relève ces propos dans ce qu’elle appelle un « exposé lumineux » : « Pour la tradition chrétienne la plus ancienne, il y a un seul Prêtre, le Christ, et tous sont prêtres par le baptême. Cependant, aux iie et iiie siècles, est apparue la distinction prêtres-laïcs par la constitution d’un corps de prêtres séparé du peuple (le laos) et voué au culte sacré sur le modèle du sacerdoce lévitique. »

Devant de telles affirmations, nous espérons que ces allégations ne sont que le fruit d’une mauvaise transcription. Mais nous ne pouvons que nous émouvoir en constatant qu’elles sont publiées dans le journal diocésain ! En quelques mots, c’est l’institution du sacerdoce par Notre- Seigneur qui est purement et simplement balayée. Son origine divine est réduite au stade d’invention des premiers siècles. Et cette dame de poursuivre sa prise de notes : « Luther s’y est d’ailleurs opposé, revendiquant le fait que tous les baptisés sont prêtres. » (EE n° 4, 21 février 2011, p. 20) La Tradition nous demande-telle de nous référer aux papes ou aux hérésiarques ? Nous nous posons donc la question : le diocèse d’Évreux est-il catholique ou protestant ?

Toutefois, on peut légitimement penser que la rédactrice n’a pas commis d’erreur de transcription lorsqu’on constate que le théologien du diocèse n’en est malheureusement pas à sa première hérésie dans cette revue. Il y a deux ans, il niait tout simplement le dogme, rappelé par le concile de Trente, de la présence vraie, réelle et substantielle de Notre-Seigneur dans la sainte eucharistie : « N’imaginons pas, affirmait-il, que nous mangeons la chair de l’homme Jésus... La chair dont il est question dans l’Évangile selon saint Jean – “Ma chair pour la vie du monde” (Jn 6, 51-53) – est la chair du ressuscité, le corps du Christ, un corps “spirituel”. Quel est le mode de présence d’un corps “spirituel” ? Non une présence physiologique mais une présence sacramentelle ou symbolique . » (EE n° 17, 15 octobre 2009, p. 20) Si le père Lalier affirme avec justesse que, dans l’eucharistie, nous mangeons la chair du Ressuscité, il est impensable d’affirmer que sa présence n’est que symbolique – ce que soutenait un certain Zwingli – et il est inimaginable qu’un prêtre dissuade les fidèles de croire qu’ils mangent la chair de Notre-Seigneur lorsqu’ils communient.

Enfin, et cette réalité n’est que la conséquence du dialogue oecuménique, pour les rédacteurs du bulletin diocésain, l’Église est déficiente. Certaines vérités lui échapperaient et elle aurait elle-même des progrès à réaliser. Ce serait le cas pour la compréhension à l’égard des divorcés remariés : « Il demeure tout à fait légitime de souhaiter que l’Église progresse dans sa connaissance de la Parole de Dieu et dans sa pratique ; elle l’a constamment fait au cours de son histoire. Elle découvrira alors de nouvelles Mgr Nourrichard propositions à l’égard des divorcés remariés. Il est profitable de prier pour que l’Église sache mieux exprimer le message de miséricorde dont est porteur pour tout l’Évangile. » (E.E. n° 4, 21 février 2011, p. 12) Aussi, non content de suivre les prescriptions de l’Église à l’égard de ceux qui malmènent le sacrement nuptial, le diocèse s’interroge en intitulant un autre article : « Et si on proposait une préparation au mariage civil ? » Ainsi, des groupes de catholiques en sont réduits à aller au-devant d’hommes et de femmes désireux de former un simulacre de mariage, dénué de sa dimension religieuse. Il n’est pas tant question de leur parler du Christ que « la différence homme-femme, l’argent, les conflits… » (EE n° 5, 7 mars 2011, p. 15)

 

Quelle attitude adopter ?

Que faire lorsque ce sont les dépositaires de l’autorité légitime qui favorisent et encouragent les erreurs doctrinales, qui protègent les hérétiques et les représentants de religions qui éloignent de l’Église fondée par Jésus Christ ? Il serait tentant pour nous de fermer les yeux sur cette terrifiante réalité et de nous en tenir à de rassurantes règles, quitte à recourir aux offices de tels ordinaires, faisant comme si ces pasteurs professaient la vérité, tout en nous assurant que nous ne sommes finalement pas responsables de cette faillite de la foi. Nous pourrions également être attirés par l’idée de porter un jugement définitif qui n’appartient qu’au chef de l’Église en déposant purement et simplement depuis notre petite autorité personnelle des prélats indignes de leur siège.

Face aux erreurs de Nestorius, hérétique des premiers temps de l’ère chrétienne, le saint pape Célestin lui écrivait fermement, mais, par là même, il n’excluait pas le fait qu’un évêque puisse sombrer dans l’erreur et que des âmes puissent lui être temporairement soumises :

« Sache donc clairement, lui écrit-il, que Notre jugement est le suivant : Si tu ne prêches pas au sujet de notre Christ Dieu ce qu’enseignent l’Église romaine, celle d’Alexandrie et l’Église catholique universelle, comme l’a enseigné aussi excellemment jusqu’à toi l’Église très sainte de la ville de Constantinople, et si tu ne condamnes pas, par une confession publique et écrite, dans un délai de dix jours à compter du jour où cet avis te sera notifié, cette nouvelle et perfide doctrine qui tend à séparer ce que les vénérables Écritures ont uni, sache que tu es rejeté de l’Église catholique universelle. »

Certainement, bien que les moyens de communication se soient grandement améliorés, aucun désaveu de cet évêque d’Évreux n’est venu et les dix jours qui nous séparent de la publication des erreurs véhiculées sont largement révolus. Aussi, notre rôle, en attendant qu’un pape réagisse de manière aussi ferme que saint Célestin, consiste à ne pas écouter des prélats qui feraient perdurer l’erreur. Saint Robert Bellarmin indique la voie à suivre :

« Il est vrai que le peuple doit discerner le vrai prophète du faux, mais non par une autre règle que celle-ci : observer attentivement si celui qui prêche dit le contraire de ce que disaient ses prédécesseurs. »

Le théologien jésuite poursuit :

« Il faut observer en outre que le peuple peut certes, par la règle que nous avons posée, discerner le vrai prophète du faux, mais qu’il ne peut pas pour autant déposer le faux pasteur s’il est évêque, et en substituer un autre à sa place. Car le Seigneur et l’apôtre ordonnent seulement que les faux prophètes ne soient pas écoutés par le peuple : mais non pas que le peuple les dépose. »

C’est notamment pour cette raison que Mgr Lefebvre a bien veillé à n’établir aucune nouvelle hiérarchie épiscopale mais a sacré des évêques dans l’unique but de porter secours à des âmes désireuses de recevoir l’ordre ou la confirmation avec l’assurance de disposer des sacrements tels que l’Église les avait toujours dispensés. Imaginons l’état de notre foi si le fondateur de la Fraternité n’avait pas eu la lucidité de procéder à cette opération survie !

À sa suite, et au regard de la tourmente spirituelle qui agite la France, nous ne pouvons qu’exprimer cette joie « d’avoir enfin des évêques et des prêtres catholiques qui sauvent vos âmes, qui donnent à vos âmes la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ par la doctrine, par les sacrements, par la foi, par le saint sacrifice de la messe, vie de Notre-Seigneur dont vous avez besoin pour aller au Ciel et qui est en train de disparaître partout dans cette Église conciliaire qui suit des chemins qui ne sont pas des chemins catholiques et qui mènent tout simplement à l’apostasie.(1)»

Côme Prévigny, agrégé de l'université

 

(1) Sermon des sacres du 30 juin 1988

 

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Article extracted from Fideliter No. 202

The Diocese of Évreux is Catholic?, by como Prévigny

[1] A woman paved a chasuble. Behind, Bishop Nourrichard, Bishop of Evreux, alongside "the Bishop" of Salisbury.  [2] The Anglican cathedral, Bishop Nourrichard follows the ceremony alongside two "bishops" Protestant (a Lutheran and an anglican of the Sudan).

[3] In the procession Bishop Nourrichard precedes women of stoles [4] A group of men and women receiving invalid ordinations.



Bishop Gaillot, the Chamblac, Thiberville… are names who have made famous three last holders of the headquarters of Évreux. Beyond these sad cases, we analyzed the amazing doctrine which was delivered in the Diocese of Bishop Nourrichard, one of the first bishops appointed by Benedict XVI.



The vocation of the Fraternité sacerdotale Saint - Pie X, nor that of the faithful who are entrusted to it, is not to pin the lesser through bishops who remain men, cannot achieve the degree of perfection vested to the angels.  In the current circumstances, heterodoxy of a certain number of priests, the onslaught of a revendicatif laity or repeated liturgical abuses can be reasons of deep pain for those who have been appointed by the Pope on the Episcopal seat of our country. Some may prove to be poor, or even lost. We would be tempted, quite rightly, to help.  And, in this regard, they are not few in number, those who want to tell us today: see, things are improving, you're more listened, have confidence. But where can the doctrine of a diocese is clearly in error, the attitude of the Catholic be summed up in a compromising silence?  The role of a community of priests should be to find a modus vivendi, even a solution practice with prelates who do more profess the faith taught since the Apostles? Should the canonical comfort of our small community take precedence over the duty of truth? The balance to be struck between the spirit of Apostolate and the profession of faith is certainly delicate, but can never be at the expense of the latter.  The Diocese of Évreux is a significant example of the abyss in which the Church of France is reduced. His Diocesan bulletin multiplies this it is not possible to characterize other than of heresies, or, if one prefers, doctrinal errors.



More than ambiguous pastorale

An easy temptation would probably be to accumulate sounds to hear a trial, citing incriminating facts to be free of their authors, often are of good will and not fail neither time nor energy.  We prefer to stick to releases and articles - therefore reflected back and re-read - texts which are publicly relayed by the official body of the bishopric to apprehend the real state of Catholicism in our country. Church of Évreux is somehow the diocesan bishop Christian Nourrichard week, even if his release is that BI. Read sometimes demonstrates commendable wishes.  The first issue of the month of May 2011 ensures for example to encourage vocations and grow the souls "on the path of faith and love, life and Holiness to serve the living God." But, unfortunately, the texts are often turned to the accommodation with the world than to a supernatural spirit.

Vocabulary resembles more to that of the Declaration of human rights that the commandments of God. There is no copy of the magazine that does not make the promotion of CCFD (Catholic Committee against hunger and for development), COA (Action catholique ouvrière) or the JOC (Catholic young workers).  Political topics appear in the watermark (ecology of the planet, home of the immigrant) in each issue while that spiritual concerns, such as the salvation of souls, the meditations, Marian piety or the communion of saints especially evacuated realities.

One of the areas in which the diocese excels is that of "dialogue" Ecumenical. Last year, the superior of the brotherhood Saint-Pie X France district was moved from the presence of Bishop Nourrichard to a pseudo-ordination of women in the Anglican cathedral of Salisbury, in England. Actively present, since he wore mitre and yoke in the choir, the ordinary of Évreux did not hesitate to endorse that schismatic as heretical ceremony.  A few weeks later, its press organ wrote: "the presence for this special day of our Bishop is a strong sign of brotherhood towards our Anglican brothers and a gesture of friendship to his intent." This activity of dialogue is, since then, reinforced since Anglican vicars came to study the role of team - highly feminized - of pastoral and liturgical animation (EAP and EAL) in the Diocese of Évreux:  "The theme of their stay was the involvement of the laity in our parishes. It must be said that we are ahead of them in this area and that they had to observe. "(EA No. 5, March 7, 2011, p. 19) should be that Catholics are reduced to destructure schismatic hierarchies for the benefit of their patronnesses ladies?

More recently, the Benedictine Abbey of Bec-Hellouin, accustomed to receiving Buddhist monks, has allowed Yves Noyer pastor who preached there before the religious. His speech was reported in the lines of the bulletin: "we must also, he said, and reciprocal way, learn about other Christians and other churches to discover their own spiritual wealth and not only their faults and their gaps.  In short, we must learn to love them, not despite their faults and their shortfalls but well because of what God has entrusted them as truth. "(EA No. 4, February 21, 2011, p. 17) with these words, the Calvinist dignitary asked no more or less" to love"(sic) of entities heretics and condemned by the Popes for the truth which they would be, he said, guaranteeing.



Heresies full hand

Sometimes even that errors are very clearly expressed. Very recently, one of the editors of Diocesan bulletin attended a Conference of father André Lalier, priest ordered before the Council and qualified of "theologian" of the Diocese of Évreux. It is these words in what it calls a "light presentation": "For the Christian tradition the oldest, there is a single priest, Christ, and all are priests through baptism."  However, in the second and third centuries, appeared the priests-laity distinction by the constitution of a body of priests separated from the people (laos) and dedicated to worship sacred on the model of the Levitical priesthood. »

Before such claims, we hope that these allegations are only the result of a bad transcript. But we can only us move by noting that they are published in the Diocesan newspaper! In a few words, it is the institution of the priesthood of our Lord that is purely and simply scanned. Its divine origin is reduced to the point of invention of the first centuries. And this lady continue taking notes:  "Luther also objected, claiming the fact that all the baptized are priests." (EA No. 4, February 21, 2011, p. 20) The Tradition request us - such to refer to the Popes or the hérésiarques? We therefore ask the question: is the Diocese of Évreux Catholic or protestant?

However, it may legitimately believe that the editor has not committed an error of transcription when that theologian of the diocese is unfortunately not the first heresy in this review. Two years ago, he simply denied the dogma, recalled by the Council of Trent, of the presence of real, actual and substantial of our Lord in the Holy Eucharist: "not imagine not, claimed, that we eat the flesh of human Jésus...".  The flesh is in the Gospel according to saint John - "My flesh for the life of the world" (Jn 6, 51-53) - is the flesh of the risen one, the body of Christ, a "spiritual" body. What is the mode of presence of a "spiritual" body? Not a physiological presence but a ritual or symbolic presence. "(EA No. 17, October 15, 2009, p.)  (20) If the father Lalier says rightly that in the Eucharist we eat the flesh of the risen Lord, it is unthinkable that his presence is only symbolic - that supported a certain Zwingli - and it is unimaginable that a priest dissuades the faithful to believe that they eat the flesh of our Lord when they communion.

Finally, and this reality is only the consequence of ecumenical dialogue, for the framers of the Diocesan newsletter, the Church is deficient. Certain truths him escape and would itself of progress to be made. This would be the case for understanding for remarried divorcees: "It is quite legitimate to wish that the Church is progressing in his knowledge of the floor; of God and in his practice"  It has consistently done throughout its history. It will then discover of new Bishop Nourrichard proposals for remarried divorcees. It is beneficial to pray that the Church knows better express the message of mercy which carrier is for the Gospel. "(E.E. No. 4, February 21, 2011, p.)  (12), Not content to follow the requirements of the Church for those who ferocity the wedding sacrament, Diocese wondered what entitled another article: "and if it offered a civil marriage preparation." Thus, Catholic groups are reduced to go front men and women willing to form a mock marriage, devoid of its religious dimension.  It is not so much a question of their speak of Christ as "the man-woman, money, the conflits… difference. "(EA No. 5, March 7, 2011, p. 15)



What stance to take?

What to do when they are the depositaries of the legitimate authority that promote and encourage the doctrinal errors, which protect the heretics and the representatives of religions away from the Church founded by Jesus Christ?  It would be tempting for us to close our eyes to this terrifying reality and stick to of reassuring rules, even resorting to the offices of such ordinary, making as if these pastors professed the truth, while ensuring that we are ultimately not responsible for the bankruptcy of the faith.  We may also be attracted to the idea of a final judgement which is at the head of the Church by filing purely and since our small personal authority of unworthy prelates of their seat simply.

With the errors of Nestorius, heretic of the early days of the Christian era, Pope saint Célestin wrote to him strongly, but by doing so, he excluded not because a Bishop can sink into the error and souls can be temporarily subject:

"Know therefore clearly wrote, that our judgment is the following:  <Error translating here>
Si tu ne prêches pas au sujet de notre Christ Dieu ce qu’enseignent l’Église romaine, celle d’Alexandrie et l’Église catholique universelle, comme l’a enseigné aussi excellemment jusqu’à toi l’Église très sainte de la ville de Constantinople, et si tu ne condamnes pas, par une confession publique et écrite, dans un délai de dix jours à compter du jour où cet avis te sera notifié, cette nouvelle et perfide doctrine qui tend à séparer ce que les vénérables Écritures ont uni, sache que tu es rejeté de l’Église catholique universelle.
<The length of this line is too long to translate.>
<Please split this line into two or more lines.>»

Certainly, although the means of communication are greatly improved, no repudiation of this Bishop of Évreux came and the ten days which separate us from the publication of stigmatizes errors are largely gone. Also, our role, until a Pope react manner also that St. Célestin, is not listening to prelates who would endure the error. Saint Robert Bellarmin indicates the way forward:

"It is true that the people must discern the true Prophet of the false, but not by another rule that: look closely if that who preaches said the opposite of what were its predecessors."

The Jesuit theologian continues:

"It noted in addition that the people can certainly, by the rule that we have posed, discern the true Prophet of the false, but that is not to file false Pastor is Bishop and substitute another in its place." Because the Lord and the Apostle ordered only that false prophets are not heard by the people: but not that the people filed. »

It is for this reason that Bishop Lefebvre ensured well to new Episcopal hierarchy but sacred Roman Catholic Diocese for the sole purpose to rescue souls desirous of receiving the order or the confirmation with the assurance of the sacraments such as the Church had always provided. Imagine the State of our faith if the founder of the brotherhood had not had the lucidity to proceed with this Operation Lifeline!

<Error translating here>
À sa suite, et au regard de la tourmente spirituelle qui agite la France, nous ne pouvons qu’exprimer cette joie « d’avoir enfin des évêques et des prêtres catholiques qui sauvent vos âmes, qui donnent à vos âmes la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ par la doctrine, par les sacrements, par la foi, par le saint sacrifice de la messe, vie de Notre-Seigneur dont vous avez besoin pour aller au Ciel et qui est en train de disparaître partout dans cette Église conciliaire qui suit des chemins qui ne sont pas des chemins catholiques et qui mènent tout simplement à l’apostasie.(1)»
<The length of this line is too long to translate.>
<Please split this line into two or more lines.>

Como Prévigny, Associate Professor of the University



(1) Of 30 June 1988 Sakers sermon

Sentence split and translated as follows:

 

In his suite, and the spiritual turmoil that stirs up the France, we cannot but express this joy "have finally bishops and Catholic priests to save your souls, which give your souls the life of" Our - Lord Jesus Christ by the doctrine, sacraments, by faith, by the Holy sacrifice of the mass, life of our Lord that you need to go to heaven and which is disappearing everywhere in this Council Church following paths are not Catholic railways and lead simply to apostasy.

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